La loi Kouchner du 4 mars 2002 a bouleversé le régime d’indemnisation des accidents médicaux en permettant la réparation des aléas thérapeutiques, affections iatrogènes ou nosocomiales, même sans faute prouvée. Dans ce cadre, l’ONIAM, chargé d’indemniser les victimes au titre de la solidarité nationale, a établi un référentiel restrictif, critiqué pour limiter les indemnisations amiables. Le Conseil d’État, saisi par des associations de défense des victimes, a rappelé le 31 décembre 2024 que ce référentiel devait rester indicatif et non imposé mécaniquement. Il a annulé plusieurs plafonnements jugés injustes, réaffirmant ainsi le principe fondamental de réparation intégrale pour les victimes d’accidents médicaux.